C’est officiel : les USA sont l’État terroriste n°1 …//… Selon un journaliste de Veterans Today, les USA créent des groupes terroristes pour justifier leurs guerres à l’étranger

Étiquettes

, , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

C’est officiel : les USA sont l’État terroriste n°1

Noam

Pour bien comprendre cet article de Noam Chomsky, publié non pas aux USA mais au Venezuela, qui considère les USA comme un État terroriste, il convient de rappeler que dans le «  de la  » la protection des populations civiles est un devoir pour les deux parties en lice. Ne pas le faire est une infraction directe au humanitaire (v. ici).

Une attaque terroriste est une attaque visant directement des civils dans le but d’obtenir un avantage territorial ou politique. Ce qui est le cas de Daesh/ État Islamique, qualifié de groupe terroriste. Mais l’attaque, racontée dans ce texte, d’une usine cubaine par des forces terroristes formées par les USA et qui laissa 400 ouvriers morts en est un autre cas. Au niveau légal elles n’ont pas de différence. La différence entre les deux, subjective à la conscience collective occidentale, reposera sur sa représentation médiatique, celle qui fabrique votre consentement, qui vilipendera la première et encensera, ou au moins excusera, la deuxième, simplement parce que c’est votre bord qui en est l’auteur.

Si vous trouvez que faire cette différence est normal de votre part alors vous pouvez vous classer parmi les hégémonistes (même si vous préférez le mot pragmatique), ceux qui pensent que c’est la puissance qui est la règle du jeu international. Si vous trouvez cette différence anormale, vous vous classez parmi les légalistes et blâmerez les deux. Mais il faut aussi se rappeler que le puissant a une responsabilité supplémentaire, celle de maitriser sa puissance et ne pas commencer l’attaque. D’autant plus s’il se considère le « gendarme du monde » car on ne peut prétendre à la fois faire appliquer la loi et se placer au-dessus d’elle.

Il devient de plus en plus évident que l’hégémonisme est une idéologie qui reprend toute sa force aux USA et dans le monde occidental, tant parmi nos gouvernements que dans la conscience collective, dirigée dans ce sens par les médias dominants. C’est pourtant cette idéologie qui a conduit aux catastrophes qu’ont été les deux premières guerres mondiales. Guerres à chaque fois perdues par les tenants de l’hégémonisme. Ce qui nous ramène à la constatation du gouvernement US lui-même, que vous lirez dans ce texte : « les succès sont si rares qu’il serait bon d’envisager un changement de stratégie », constatations que les pragmatiques/hégémonistes se doivent de méditer.-W

***

Un sondage international à montré que les USA sont en tête du classement de « la plus grande menace à la paix de nos jours », loin devant la deuxième place tenue par le Pakistan.

Imaginez un article de première page dans la Pravda, rapportant une étude faite par le KGB, portant sur les principales opérations terroristes menées par le Kremlin dans le monde, dans le but de déterminer ce qui a favorisé leurs succès ou leurs échecs, et qui conclurait que, malheureusement, les succès sont si rares qu’il serait bon d’envisager un changement de stratégie. Imaginez que l’article en vienne à reprendre des propos de Poutine disant qu’il a demandé au KGB d’enquêter pour recenser les cas « de financement et de livraison d’armes aux insurgés dans un pays ayant entrainé la victoire de ces derniers. Mais ils n’ont pas trouvé grand-chose ». Il aurait donc quelques hésitations à poursuivre de telles actions.
Si, aussi inimaginable que cela puisse paraitre, un tel article venait à être publié, les cris d’indignation et de colère seraient tonitruants, et la Russie serait immédiatement condamnée très sévèrement – même pire – non seulement pour cette reconnaissance publique d’actes de soutien terroristes, mais aussi pour la réaction de sa classe dirigeante. Aucune remise en question, si ce n’est de savoir si de tels actes ont un effet et comment l’améliorer.
Il est même difficile d’imaginer qu’un tel article puisse être publié, sauf qu’il l’a été – ou presque.
Le 14 octobre, l’info de Une du New York Times portait sur une étude de la CIA qui passait en revue les principales opérations terroristes conduites par la Maison Blanche dans le monde, dans le but de déterminer les causes de leurs succès ou de leurs échecs et dont la conclusion disait que, malheureusement, les succès étaient rares et qu’il serait bon d’envisager une réadaptation stratégique. L’article continue en citant Obama disant qu’il avait demandé à la CIA de lancer une enquête pour déterminer les cas ou « le financement et la fourniture d’armes aux insurgés d’un pays a abouti à leur victoire. Mais ils n’ont trouvé pas trouvé grand-chose ».
Il n’y a eu aucun cri de réprobation, aucune indignation, rien.
La leçon à tirer d’une telle histoire me semble limpide. Dans la culture politique occidentale, il est maintenant considéré comme totalement normal que le Leader du Monde Libre soit un État voyou et terroriste et puisse publiquement proclamer sa capacité à accomplir de tels crimes. Et il est tout à fait normal que le prix Nobel de la paix et avocat constitutionnel libéral qui détient le pouvoir ne soit concerné que par un aspect : comment rendre de tels actes plus efficaces.
Une approche plus détaillée de cette histoire ne peut qu’aboutir à cette leçon.
L’article commence en citant les opérations US « de l’Angola au Nicaragua, en passant par Cuba ».
En Angola, les USA se sont alliés à l’Afrique du Sud pour fournir une aide vitale à Jonas Savimbi de l’armée terroriste de l’UNITA, et ont continué de même après que Savimbi eut été battu à plate couture dans des élections libres dûment surveillées et même après que l’Afrique du Sud ait retiré son soutien à ce « monstre dont la soif de pouvoir avait entrainé la misère de son peuple » selon les mots mêmes de l’ambassadeur britannique en Angola, Marrack Goulding, propos renforcés par ceux du chef de la station de la CIA à Kinshasa, dans le Zaïre voisin, qui avait averti que « ce ne serait pas une bonne idée » de soutenir un tel monstre « à cause de l’étendue de ses crimes. Il est extrêmement brutal ».

gal_9215

Malgré ces opérations terroristes meurtrières en Angola, appuyées par les USA, les forces cubaines ont repoussé les agresseurs sud-africains vers le sud, les forçant à quitter la Namibie, illégalement occupée, et à ouvrir la voie à des élections pour lesquelles Savimbi, après sa défaite, «  a complètement rejeté les avis de 800 observateurs internationaux qui disaient que ces élections avait été …globalement libres et justes » (New York Times). Celui-ci a continué sa guérilla terroriste grâce au soutien US.

Les succès cubains dans la libération de l’Afrique et la fin de l’apartheid furent loués par Nelson Mandela quand il fut finalement libéré de prison. Un de ses premiers actes fut de déclarer que « Durant toutes ces années de prison, Cuba fut une inspiration pour moi et Fidel Castro un monument de courage…Les victoires cubaines ont détruit le mythe de l’invincibilité de l’oppresseur blanc et inspiré le combat du peuple sud-africain…un tournant majeur pour la libération de notre continent – et de mon peuple – du fléau de l’apartheid ».
Par contraste, le commandant terroriste Henry Kissinger était dans un état « apoplectique » face àgal_9217 l’insubordination de ce « minable » de Castro qui devait être « écrasé », comme l’ont rapporté William Leogrande et Peter Kornbluh dans leur livre « Back channel to Cuba », en se référant à des documents déclassifiés.
Pour ce qui est du Nicaragua, nous ne nous attarderons pas sur cette guerre terroriste de Reagan, qui continua bien après que la Cour de internationale eut ordonné à Washington d’arrêter tout « usage illégal de la force », c’est-à-dire du international, et de payer pour les vastes dommages occasionnés ; et même bien après la résolution du conseil de sécurité des Nations Unies qui demandait à tous les États (c’est-à-dire aux USA) de respecter les lois internationales – Résolution contre laquelle Washington a posé son veto.
Il faut quand même reconnaitre que la guerre terroriste de Reagan contre le Nicaragua, poursuivie par Bush 1er, ne fut pas aussi destructrice que le terrorisme d’État qu’il a soutenu avec grand enthousiasme au Salvador et au Guatemala. Le Nicaragua avait l’avantage d’avoir une armée pour s’opposer aux forces terroristes soutenues par les USA, alors que dans le cas de ses pays voisins les terroristes s’en prenant à la population étaient les forces armées elles-mêmes, équipées et entrainées par Washington.
Dans quelques semaines nous commémorerons une des dernières batailles terroristes de Washington contre l’Amérique du Sud : le meurtre de 6 intellectuels sud-, des prêtres jésuites, par une brigade d’élite de l’armée du Salvador, le bataillon Atlacatl, équipé et entrainé par Washington et agissant sous les ordres du Commandement Central, bataillon ayant un long passé de massacres des habituelles victimes.
…/…


Merci à The Vineyard of the Saker Version française/Tlaxcala
Source: http://www.telesurtv.net/english/opinion/Official-The-US-is-a-Leading-Terrorist-State-20141020-0067.html
Date de parution de l’article original: 20/10/2014
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=13736



Selon un journaliste de Veterans Today, les USA créent des groupes terroristes pour justifier leurs guerres à l’étranger

 

« En observant le soutien militaire que reçoit l’Etat islamique (EI), il est de plus en plus évident … que la communauté du renseignement US est impliquée dans son financement » a déclaré Mike Harris, rédacteur en chef de la revue en ligne Veterans Today, dans une interview jeudi à Press TV.

20120905_terrorists-usa-_domestic
Il commentait la confirmation, mercredi dernier, par le Pentagone que les terroristes de l’EI ont capturé, plus tôt cette semaine, des armes étatsuniennes larguées dans la ville frontière syrienne de Kobani.

« La confirmation du Pentagone que l’EI a récemment intercepté un parachutage d’armes est très préoccupant« , a déclaré Harris, au sujet du groupe terroriste, qui opère en Syrie et en Irak.

« Il y a eu un certain nombre de choses anormales, comme lorsque l’EI a capturé un certain nombre de véhicules terrestres qui ont été commodément prépositionnés. Tout cela me donne l’impression que peut-être nous avons des éléments de trahison au sein de notre gouvernement« , a-t-il noté.

Il a poursuivi en déclarant que «les terroristes n’arrivent pas sur le terrain gratuitement ; il faut de l’argent pour être en mesure de les armer, de les équiper, de les former et ils doivent être payés ; d’où vient cet argent ? ».
Selon les rapports, les terroristes de l’EI ont été formés par la CIA en Jordanie en 2012 pour déstabiliser le gouvernement syrien. Ils contrôlent désormais une grande partie de la Syrie et de l’Irak.
Selon le Pentagone, l’aviation US a mené plus de 260 frappes aériennes contre l’EI en Irak depuis la mi-août. Certains pays occidentaux ont également participé à certaines de frappes en Irak.

Depuis la fin de septembre, les Etats-Unis et certains de leurs alliés arabes – l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Qatar, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis – ont effectué des frappes aériennes contre l’EI à l’intérieur de la Syrie sans aucune autorisation de Damas ou d’un mandat de l’ONU.
Harris, journaliste à Veterans Today, a déclaré, « Nous avons eu une série de lanceurs d’alerte qui se sont manifestés et qui nous ont dit que 90.000 comptes bancaires avaient été découverts et détectés par l’Union des Banques Suisse, mais qu’il n’y a eu aucune mesure prise à ce sujet. »

« Notre Congrès a été informé de cette situation et ils ne prennent encore aucune mesure à ce sujet. Des membres importants des services armés en sont des familiers … et pourtant ils ne font rien pour traquer ou repérer d’où vient le soutien majeur de l’EI. Il y a comme un embarras« , a-t-il ajouté.

Il a déclaré que cela impliquait une trahison au « plus haut niveau au sein du gouvernement des États-Unis. La conséquence en est que les États-Unis créent le terrorisme partout dans le monde afin de justifier leurs croisades (aventures) militaires« .

Article originel : The United States is creating terrorist groups to justify its wars on foreign lands, an American journalist says.
Press TV
Traduction SLT
Leblogsamlatouch

 

1 réflexion à propos de “ C’est officiel : les USA sont l’État terroriste n°1 …//… Selon un journaliste de Veterans Today, les USA créent des groupes terroristes pour justifier leurs guerres à l’étranger ”

  1. Il est bien dommage que la voix de Noam Chomsky soit si peu entendue. Il est vrai qu’elle est très discordante dans le discours habituel des « Maitres du monde » et de leurs dévoués serviteurs. Et pourtant, cela fait longtemps qu’il publie de courts essais très accessibles tant par leur contenu que par leur prix.
    J’ai personnellement lu et apprécié plusieurs d’entre eux. Dans le cadre du sujet de cet article, on peut citer :
    De la guerre comme politique étrangère des USA
    La doctrine des bonnes intentions
    Dominer le monde ou sauver la planète
    Ses prises de position contre le « terrorisme d’État » pratiqué par le gouvernement israélien contre les populations civiles palestiniennes à Gaza font également partie de son activisme politique.
    Noam Chomsky, un intellectuel que je vous invite à suivre. (ou à découvrir pour ceux qui ne le connaissent que de nom).

Laisser un commentaire