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Photo : Georges Ibrahim Abdallah

Paris – Manuel Valls, nouveau premier ministre de France, s’est distingué lors de son passage au ministère de l’intérieur, par son opposition résolue à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, en dépit d’une décision de la justice française ordonnant sa remise en liberté, en dépit du fait que ce prisonnier libanais ait purgé sa peine, faisant de ce militant pro palestinien au même titre que l’américain Moumia Abou Jamal, les deux doyens des prisonniers politiques du Monde; un déni de droit qui constitue un de ses rares titres de gloire à son passage place Beauvau.

I – Le zèle d’un philo-sioniste néophyte.

Son tropisme pro-israélien le portera à témoigner un zèle au-delà de toute décence, qu’impose sa fonction, au-delà de toute limite qu’exige sa tutelle du ministère des cultes qui lui commande de favoriser, non la discorde, mais la concorde nationale.

Lié de son propre aveu, «de manière éternelle à la communauté juive et à Israël» (1), il réservera son premier déplacement ministériel en province, le 21 Mai 2012, pour un dîner avec le CRIF PACA Marseille.  Stigmatisant à cette occasion  le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie, il se placera ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, l’ancien et nouveau président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut «normal» du nouveau président français.

Sa profession de foi, -lors du lancement du groupe d’amitié avec Israël, le nouveau lobby français pro israélien en pleine campagne présidentielle en avril 2012, «Israël, grande nation parmi les nations»-, a retenti comme une tartarinade démagogique.

En résonnance avec ses prises de position xénophobes  à Evry, la ville dont il est le maire, dont il souhaitait y implanter,-selon le modèle des colonies israéliennes?- davantage de «white et de blancos» pour y diluer la population bariolée. En résonnance avec sa volonté de dissiper les Roms de France. En résonnance avec ses foucades dans l’affaire de la kosovare Leonarda comme du lycéen parisien Khatchig Khatchatérian expulsé vers l’Arménie le jour de son anniversaire.

Un homme controversé, au point qu’un hiérarque socialiste, le secrétaire national à la culture, Frédéric Hocquard a suggéré «une mesure d’éloignement du gouvernement à l’encontre de Valls». C’est dire le rejet qu’il suscite dans son propre camp. Mais non dans le camp adverse.

En résonnance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah. Pour l’histoire et pour information des lecteurs, es qualité ministre de l’intérieur, Manuel Valls avait volontairement retardé la signature du décret d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, exigé par la justice française pour sa sortie de prison, prolongeant ainsi arbitrairement de deux mois la détention du militant pro palestinien qui avait purgé sa peine depuis dix ans. Dans l’attente d’une décision de la Cour de cassation.

Pire son philo-sionisme le portera à surenchérir sur le standard israélien en matière de crimes de sang, dans un excès de zèle propre aux néophytes.
Sous le gouvernement de Jean Marc Ayrault, les principaux ministères régaliens du premier gouvernement de la mandature Hollande, le ministère de la justice (Christine Taubira), le ministère des affaires étrangères (Laurent Fabius), voire même le ministère de la défense (Jean Yves le Drian), étaient, tous, favorables à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, à l’exception du ministère de l’intérieur. Au mépris des usages diplomatiques, qui confient au Quai d‘Orsay, le monopole des contacts avec les Ambassadeurs en poste à Paris, Manuel Valls recueillaient directement les doléances américaines et israéliennes sur ce sujet, sans en référer au quai d’Orsay. Pis, il établira un standard qui outrepasse le standard israélien en la matière.

(…) suite de l’article sur: mondialisation.ca