Lybie, Yemen, la stabilité de l’ordre mondial menacée (MAJ) L’Italie et la France pressées d’intervenir en Libye

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Rome évacue une partie de ses ressortissants en Libye

Les troubles ont créé une situation d'insécurité croissante pour les ressortissants italiens, et depuis le 1er février, le ministère les invitait à quitter le pays. Les troubles ont créé une situation d’insécurité croissante pour les ressortissants italiens, et depuis le 1er février, le ministère les invitait à quitter le pays. Crédits : REUTERS/STRINGER

Le gouvernement italien a commencé à rapatrier, dimanche 15 février, une centaine d’Italiens de Libye. La marine militaire escorte un bateau où ont pris place une partie de ces Italiens, indiquent des sources au sein du ministère des affaires étrangères.

Une centaine d’Italiens se trouvent en Libye, venus au cours des dernières années pour leur travail, notamment pour le compte de la société ENI (gaz et pétrole). Depuis le 1er février, le ministère les invitait à quitter le pays.

L’ambassade d’Italie à Tripoli a suspendu dimanche ses activités en raison de l’aggravation des conditions de sécurité, et son personnel a été rapatrié à titre temporaire, a annoncé un communiqué du ministère des affaires étrangères.

Le chaos dans le pays, un récent attentat contre un hôtel à Tripoli et la progression de milices djihadistes proches du groupe Etat islamique en divers endroits inquiètent l’Italie, qui souhaite participer à une opération militaire de maintien de la paix dans le cadre de l’Organisation des Nations unies.

Lire aussi (édition abonnés) : En Libye, l’Etat islamique affirme peu à peu sa présence

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Le Yemen s’effondre et menace la stabilité de l’ordre mondial

 

La crise s’aggrave de jour en jour au Yémen, qui voit ses ambassades étrangères fermer les unes après les autres, sans qu’aucun compromis politique ne semble émerger.

L’Arabie Saoudite a décidé vendredi d’évacuer ses diplomates à Sanaa et de suspendre les activités de son ambassade en raison de la détérioration de la situation dans la capitale contrôlée par la milice chiites Houthis, rapporte l’AFP. Le royaume saoudien, voisin du Yémen avec lequel il partage une longue frontière, est le premier pays arabe à annoncer l’évacuation de son ambassade à Sanaa. Cette décision fait suite aux fermetures temporaires, ce mois-ci, des ambassades des Etats-Unis, de la France et le Royaume-Uni, suivis par l’Allemagne et l’Italie.

Jeudi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a carrément lancé : «Nous assistons à l’effondrement du Yémen», lançant devant le Conseil de sécurité un appel à agir pour éviter que ce pays ne plonge encore davantage dans le chaos. M. Ban a rappelé les «défis» auxquels fait face ce pays de la péninsule arabique : «une crise politique dangereuse», des «tensions sécessionnistes croissantes dans le Sud» et «une grave crise humanitaire» qui touche désormais 16 millions de personnes. Il a rappelé que cette crise menaçait «la paix et la sécurité régionale et internationale». (…)

LES LABORIEUSES NÉGOCIATIONS DE L’ONU

Et d’appeler «toutes les parties prenantes au Yémen à entamer des négociations et à coopérer de bonne foi» et les Etats membres à soutenir les efforts de médiation de son conseiller spécial Jamal Benomar, l’émissaire de l’ONU au Yémen, afin de «rétablir dès que possible une autorité gouvernementale légitime». M. Benomar s’efforce tant bien que mal à relancer les pourparlers de paix, après la prise du pouvoir par les Houthis.

Les Houthis, des chiites de rite zaydite, qui contrôlent depuis des années le nord-ouest du Yémen et ont joué un rôle important dans le soulèvement de 2011 ayant abouti au départ du président Saleh, se sont emparés de la capitale, Sanaa, le 20 janvier. Plusieurs milliers d’entre eux ont manifesté dans les rues, tandis que les miliciens armés se sont emparés du palais présidentiel et ont arrêté le chef de l’Etat, Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a démissionné le 22. Le 6 février, deux jours après l’expiration d’un ultimatum fixé par la puissante milice à la classe politique pour s’entendre sur une sortie de crise, le Parlement a été dissout.

LE CHAOS BÉNÉFICIE À AQPA

Depuis lors, le climat de guerre civile qui règne depuis 2011 dans le pays, a dégénéré en crise régionale, voir internationale. En effet, comme l’avait souligné le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud al Faiçal, dès octobre, les violences au Yémen menacent «la stabilité et la sécurité au niveau régional mais aussi international». Sans compter que le contexte bénéficie à la branche la plus puissante d’Al-Qaïda, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa, né de la fusion en 2009 des branches saoudienne et yéménite d’Al-Qaïda), qui a revendiqué les attentats contre «Charlie Hebdo».

Depuis le début de l’année, les Houthis, qui s’estiment lésés par le pouvoir central, comme l’explique Dider Billion de l’Iris, tentent de se positionner (géographiquement et stratégiquement) en vue de la création de l’Etat fédéral qui se dessine. Dans le détail, ils étaient en désaccord avec le découpage en six provinces prévu par le président Hadi –ils préféreraient que le pays soit divisé en deux comme avant la réunification de 1990. Dans les années 50, cette minorité dirigeait le Yémen du Nord, sous la forme d’un imamat, un régime théocratique dans lequel pouvoirs spirituel et politique sont dictés par les imams.

Source : Paris Match Relayé par nouvelordremondial.cc

trouvé sur: pluxactu.com


 L’Italie et la France pressées d’intervenir en Libye

Trois déclarations en quelques heures sur la Libye… C’est dire si la situation de cette dernière inquiète à Rome. Profitant du chaos politique et de l’affrontement entre libéraux et islamistes, les groupes jihadistes prolifèrent dans l’est et le sud du pays et cherchent à étendre leur influence.

À plusieurs reprises, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a alerté sur les dangers de voir se constituer aux portes de l’Europe un sanctuaire jihadiste. « Ce serait une erreur profonde pour la communauté internationale de rester passive face au développement d’un tel foyer de terrorisme au cœur de la Méditerranée. Il ne faut pas l’accepter », avait-il encore dit le 31 décembre dernier, devant les militaires français engagé dans l’opération Barkhane.

La France porte surtout son attention sur les groupes terroristes qui, chassés du Nord-Mali, ont trouvé refuge dans le sud libyen. D’où la mise en place d’une base avancée à Madama, au Niger, afin de réduire leur liberté de mouvement. Quant à l’Italie, sa préoccupation première concerne la présence de groupes ayant prêté allégeance à l’État islamique (EI ou Daesh) dans l’est de la Libye.

Le 13 février, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a affirmé que l’Italie serait « prête à combattre, naturellement dans le cadre d’une mission internationale » si les négociations visant à trouver un accord politique entre les factions libyennes venaient à échouer. « Nous ne pouvons accepter l’idée qu’il y a une menace terroriste active à seulement quelques heures de l’Italie par bateau », a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tard, son homologue à la Défense, Mme Roberta Pinotti, a précisé les intentions de Rome. Ainsi, dans un entretien publié par le quotidien Il Messaggero, ce 15 février, elle a affirmé que « l’Italie est prête à guider en Libye une coalition de pays de la région, européens et de l’Afrique du Nord, pour arrêter la progression du califat qui est parvenu à 350 km de nos côtes ».

« Si en Afghanistan nous avons envoyé jusqu’à 5.000 hommes, dans un pays comme la Libye qui nous concerne de bien plus près et où le risque de dégradation est bien plus préoccupant pour l’Italie, notre mission peut être significative et consistante, aussi en ce qui concerne les effectifs », a poursuivi Mme Pinotti.

« Nous en discutons depuis des mois, mais c’est devenu urgent », a-t-elle ajouté, avant de préciser que « toute décision sera prise au Parlement » et que Paolo Gentiloni, « fournira jeudi des informations et des évaluations ».

« Le risque est imminent, on ne peut attendre au delà. L’Italie a des exigences de défense nationale, ne pas voir un califat qui gouverne sur la côte d’en face. Mais nous voulons nous coordonner avec d’autres dans un système de légalité internationale », a encore insisté Mme Pinotti. « Nous devons être présents en Libye comme nous sommes intervenus en Irak aux côtés des très valeureux combattants kurdes », a-t-elle encore fait valoir, avant d’estimer possible la venue de jihadistes sur le territoire italien via des canots transportant des clandestins.

La veille de la publication de cet entretien, le président du Conseil italien, Matteo Renzi, avait aussi évoqué le rôle qu’entend jouer son pays dans la crise libyenne. « Nous avons dit à l’Europe et à la communauté internationale que nous devons cesser de dormir (…) Il faut une mission plus forte de l’ONU. L’Italie est prête, dans le cadre d’une mission ONU, à remplir son rôle pour défendre une idée de la liberté dans la région méditerranéenne », avait-il affirmé sur la chaîne publique TG1.

source: opex360.com

 

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