Le sionisme (partie 1)

Le sionisme (partie 1)

le 15 juillet, 2014 dans Inter-national par

Le sionisme est un sujet tabou, sacralisé par des inquisiteurs aux pouvoirs redoutables. En France, aborder cette question est périlleux compte tenu des pressions politico-médiatiques, judiciaires et des intimidations de groupuscules violents.

Le projet sioniste remonte à plusieurs siècles, notamment lorsqu’au XVIème siècle, des puritains anglais souhaitaient le retour du peuple juif en Palestine « terre promise » et la reconstruction de temple du Roi Salomon pour que s’accomplisse une prophétie biblique.

En conflit avec l’Eglise anglicane, certains puritains s’exilèrent en Irlande, d’autres aux Pays bas. En 1620, une centaine part aux Amériques à bord du « Mayflower » pour fonder une colonie à Plymouth. Ce sont les « pères pèlerins », ils se définissent comme le nouveau peuple élu. Le projet sioniste est donc antérieur à l’organisation fondée par Théodore Herzl en 1897 et son livre programmatique « l’Etat juif ». Ouvrage qui appelle de ses vœux la création d’un état pour les juifs, en Argentine ou en Palestine.

Pour des raisons religieuses au départ, puis suite aux pogroms et à la Shoah, le mouvement sioniste s’est renforcé et a pris de l’importance dans le monde. Au fur et à mesure, la Palestine s’est imposée comme lieu d’élection. Les sionistes ayant refusé l’offre britannique d’installer le peuple juif sur une partie de l’Ouganda.
Le mouvement sioniste va donc légitimer l’occupation de territoires en Palestine, en transformant des textes sacrés et une histoire en cadastre. Le pullulement des colonies en Cisjordanie (appelée Judée Samarie) et Gaza devient donc chose naturelle, selon l’expression de Benyamin Netanyahou !

Chose naturelle semble-t-il, comme le sont aujourd’hui les centaines de barrages, les expropriations, les destructions de cultures, le détournement de sources, la surexploitation des nappes phréatiques, les humiliations quotidiennes aux check-points, les incarcérations arbitraires, les crimes de guerre (voir rapport Goldstone), et la désinformation

En novembre 1917, les sionistes obtinrent d’Arthur James Balfour, ministre des affaires étrangères Britannique, une déclaration en faveur de l’établissement d’un foyer national juif en Palestine. Au fil du temps, une diaspora s’est implantée dans une région où vivait un peuple sédentaire : les palestiniens.  Ainsi l’allégation : « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » est inexacte. Très organisé, le mouvement sioniste a trouvé des appuis politiques, des sources de financement (Rothschild), a créé une armée (la Haganah, l’Irgoun) et a conduit des attentats (Hôtel King David 22/07/1946). La création de l’Etat d’Israël s’est produite en 1948 suite à un vote à l’ONU, dans le contexte post-traumatique de la Shoah. Pour les palestiniens, ce fut la « Nakba » : la catastrophe.

                                                                                                                



Le sionisme (partie 2)

Le sionisme (partie 2)

le 16 juillet, 2014 dans Inter-national par

Nous ne prolongerons pas l’histoire d’Israël et du sionisme jusqu’aujourd’hui, l’actualité fera très bien le travail  tout en confirmant le notre. Mais force est de constater que les sionistes n’ont jamais eu autant d’influence dans le monde. Via de multiples réseaux, le mouvement poursuit sa stratégie de lobbying et de désinformation. Le but est d’agrandir le territoire israélien en faisant croire que l’on s’implique dans un processus de paix : il faut gagner du temps pour gagner du terrain.

De cessez le feu en négociations de sécurité, il y a chaque jour un peu plus de constructions dans les territoires occupés. Jamais de retrait de ces territoires, les palestiniens n’obtiennent au mieux qu’un gel de la colonisation. Car pour les sionistes et le premier d’entre eux, Benyamin Netanyahou, la colonisation est une « chose naturelle ». Ainsi à l’exception du retrait de Gaza en 2005, les palestiniens ont vu leurs territoires fondre depuis 1948. Il représente aujourd’hui moins de 22 % de la Palestine sous mandat britannique, sans continuité territoriale et avec un blocus sur Gaza.

Sans relâche, la manipulation médiatique perdure grâce à une novlangue bien rodée :

– « Clôture de sécurité » pour désigner un affreux mur de 8 m de haut, rognant 9 % du territoire de la maigrichonne Cisjordanie.
– « Pacifier » pour attaquer avec des armes interdites par la Convention de Genève.
– « Paix en Galilée » pour désigner l’attaque du sud Liban (et Sabra et Chatila).
–  Abuser du mot « terrorisme » même pour parler d’une résistance à l’occupant.
– « Processus de paix » pour colonisation accélérée.
Les sionistes sont mêmes allés jusqu’à déformer les propos du pape pour le décrédibiliser.

L’Etat israélien, création du droit international, est un état hors-la-loi en matière de droit international, maintes fois épinglé par l’ONU. Puissance nucléaire monopolistique au Moyen-Orient, Israël n’a pas signé le traité de non-prolifération. Sur le plan sociétal, cet état colonialiste et théocratique interdit les mariages mixtes. Pourtant, l’influence de « la seule démocratie du Moyen-Orient » n’a jamais été aussi grande dans le monde. Aujourd’hui, Israël est même un des sous-traitants du projet impérialiste de remodelage du Moyen Orient. La majorité du congrès américain est sioniste et le puissant lobby AIPAC, où chaque futur président américain vient donner des gages de sionisme, est situé à une portée de fusil de la Maison blanche. Le mouvement sioniste participant largement au financement des campagnes électorales, il est  toujours payé de retour : les USA opposent quasi systématiquement leur véto aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU concernant Israël. En septembre 2011, Barack Obama a refusé l’octroi d’un siège à L’ONU pour la Palestine.

Le B’nai Brith, sorte de franc maçonnerie sioniste recense plus de 500 000 membres sur toute la planète. Le groupe Simon Wiesenthal fait également partie du réseau. Le site internet sioniste Yerouchalmi montre que le magazine « Vanity fair » a dénombré 51 juifs sionistes sur les 100 personnalités les plus puissantes du monde.

En France, l’influence du mouvement sioniste est grandissante.

Lorsque l’autorité palestinienne fit sa demande d’un siège à l’ONU en septembre 2011, 108 parlementaires de droite et de gauche réclamèrent le véto de Sarkozy. La mémoire de la Shoah est entretenue : une plaque a été vissée devant chaque école parisienne en mémoire des déportés juifs de la Shoah, ce qui est bien compréhensible. Mais quid des noirs, des communistes, des homosexuels, des handicapés victimes de cette tragédie ?

A l’assemblée nationale un mouvement d’amitié franco israélien joue son rôle de lobby. Depuis que la France est devenue « l’ami d’Israël » en 2007, le CRIF donne ses directives au gouvernement dans de nombreux domaines. Les détracteurs de cette organisation sont peu nombreux et immédiatement marqués du sceau infamant d’antisémite. Lors de l’opération plomb durci en janvier 2009, Nicolas Sarkozy envoie une frégate pour protéger Israël alors que plus de 1500 victimes ont été dénombrées chez les palestiniens. Dernier privilège communautaire octroyé au CRIF : le calendrier des examens prend en compte la pâque juive (Pessah). Comble du sophisme, le ministre des cultes s’appuyait sur la loi de 1905  pour justifier sa mesure…

source: diktacratie.com

https://i0.wp.com/diktacratie.com/wp-content/uploads/2014/04/malcomx1.jpg

pour approfondir le sujet:

https://1eclaireur.wordpress.com/2014/01/26/theodore-herzl-le-pere-fondateur-du-sionisme/

https://1eclaireur.wordpress.com/category/sionisme/