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Barnier et son tableau à cases coloriées des réformes financières accomplies

Ce billet réagit à la création d’une commission d’enquête du Parlement européen

Nous y voyons trois impostures, chacune liée à Goldman Sachs, dans les domaines  suivants : la justice, les marchés publics, et législatif (lobbying).

Les deux rapporteurs de la commission, si égalitaire s’affiche l’un deux (Liem Hoang Ngocmembre du PS, est co-auteur du livre « Il faut faire payer les riches »), ne s’en offusqueront pas. Bien au contraire, leur rôle consiste à veiller au sérieux de la commission, autant qu’au respect d’un cadre savamment délimité.

Ce cadre, il doit pouvoir montrer à une opinion publique désabusée par le déficit démocratique abyssal, que le Parlement ne sert pas qu’à légiférer à tour de bras. Qu’il entend rompre avec la pratique du clientélisme des lobbies. Qu’il peut, en définitive, relever la gageure de tenir la dragée haute à la Commission européenne. Etc. Tout en s’interdisant de toucher un seul point névralgique du système financier (en général, et Goldman Sachs en particulier), à cause de, et qui serait susceptible de desserrer, son emprise, indirecte mais absolue (nous donnerons un exemple), sur les institutions de l’Union Européenne.

Outre les personnes et organisations déjà citées, ce billet s’intéressera principalement à (dans leur ordre d’apparition) : Mario Draghi, Martin Shultz (Président du Parlement européen), Michel Barnier (Commissaire au marché intérieur et services), le think tank Bruegel, Jean-Claude Trichet (Président de la BCE de 2003 à 2011) et le (nouveau) Commissaire (général) à la stratégie et la prospective (CGSP), Pisani-Ferry.

NB : La commission enquêtant sur la Troïka, nous l’appellerons « commission » ; à ne pas confondre la Commission (européenne), qui est présidée par Barroso.

« Mario Draghi a menti aux euro-députés »

La première imposture, c’est que cette commission est chapeautée par le même comité (affaires économiques et monétaires, en abrégé ECON) qui avait avalisé la nomination de Draghi, en 2011.

Le comité avait sournoisement évité de tirer au clair l’allégation d’une probable responsabilité de Draghi dans l’affaire des transactions douteuses entre Goldman Sachs et le ministère des finances grec ; implication qui découlait de l’exercice de ses fonctions à la direction internationale (Londres) de cette banque, entre 2002 et 2005 (inclus, c’est crucial). Il y a, jusqu’à ce jour, des éléments compromettants qui n’ont jamais été exposés.

(…) La suite de l’article, sur:

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-triple-imposture-de-l-enquete-146767